Sur l’écran et la table de nuit cette semaine (1)

On l’a ressenti à l’extrémité de nos doigts qui dans les nuit aoûtiennes devenaient plus rigides.  On a lutté contre ce vent cinglant, brassant des torrents de pluie. On a soufflé au creux de nos mains rougeâtres et engourdies mais on l’a tous eu en tête : Winter is coming. Dans les contrées du Nord se trament des quêtes de pouvoir mais entre relations incestueuses et luttes intestines les véritables menaces se fondent dans le paysage enneigé de sorte que l’on ne puisse jamais les voir venir avant qu’il ne soit trop tard.

Un ancien ordre, oublié parfois, tabou s’il en est mais qui réapparaît sous des traits fantomatiques, cendrés, passés ça ou là, construisant les genèses des héros modernes. Des expositions longues, comme des explications de textes. Des préambules incessants laissant peu de place à ce qui fait le succès des personnages tant on les enferme dans leurs contextes. Des films qui expliquent au lieu de se donner à voir, des héros qu’on nous raconte au lieu de nous mettre en scène en oubliant de présenter ce qui a fait leur succès : le rythme et l’action.

Il en est d’autres qui se sont faits plus discrets, qui avaient presque pris la poussière sur l’étagère mais que l’on a plaisir à raviver après avoir été exposé à des référencesplus récentes. De celles qui font comprendre en filigrane que les mots comme les poings sont des armes, que la sérénité ne se trouve pas mais se mérite.

La mort d’Émile Zola : un mystère qui continue de captiver l’imaginaire collectif
Alors on danse.